La course camarguaise

La Camargue est un pays où le taureau, le biou, est roi.

Des stèles et des statues sont élevées en hommage des meilleurs cocardiers (taureau de Camargue qui a fait preuve de ses qualités et de sa bravoure en piste).

La course camarguaise est régie par la Fédération Française du même nom. Elle est donc réglementée et reconnue depuis 1975 par le Ministère de la Jeunesse et des Sports.

Elle comprend deux acteurs : le taureau et le raseteur.

Le taureau de Camargue est un animal sauvage qui évolue au milieu de ses congénères au sein d’un élevage, appelé manade. Sa robe est noire et ses cornes en lyre sont pointées vers le ciel. Il est léger, souple et rapide. Sa combativité et son intelligence sont des atouts spécifiques pour la course camarguaise.

Le raseteur, tout de blanc vêtu, doit lever les attributs fixés sur la tête du taureau à l’aide d’un crochet en fer composé de quatre pointes. Ces attributs permettent aux raseteurs de comptabiliser des points dans un classement.

Le raseteur évolue dans plusieurs catégories selon son âge et ses qualités. Il débute dans les courses de protection et a le statut de « stagiaire ». Il accède ensuite au Trophée de l’Avenir puis au Trophée des Raseteurs ou au Trophée des As. Il acquiert alors le statut de « raseteur ». Il est aidé par un tourneur, également vêtu de blanc. Son rôle est de placer le taureau afin qu’il réponde le mieux possible au raset.

La course camarguaise se déroule selon un rituel immuable.

Les raseteurs se présentent devant la Présidence et la saluent, c’est la capelado. Au premier coup de trompette, le taureau sort du toril. Il dispose d’une minute pour se repérer. Au second coup de trompette, les raseteurs peuvent le raseter. Au cours des 15 minutes où le taureau reste en piste, il doit défendre ses attributs. Les hommes en blanc doivent lui enlever la cocarde (ruban rouge entre les cornes), les glands (pompons en laine blanche) et enfin les ficelles (de couleur jaune). A la fin du quart d’heure, le taureau réintègre le toril.

l'Abrivado : « arrivée » des taureaux depuis leur lieu de pâturage jusqu’aux arènes encadrés par les gardians. La population essaie de faire échapper les taureaux en rompant la barrière formée par les gardians.

la Bandido : contraire de l’abrivado. Elle se déroule après la course. Elle permet au taureau de regagner son pâturage.